Vous ne dormez pas assez ? C’est votre jour de chance. Il semblerait que la sacro-sainte nuit de huit heures ne serait pas aussi essentielle que l’on se l’imaginait auparavant.
Car, selon une étude récente, le moment auquel on s’endort compte davantage que le nombre d’heures, particulièrement lorsqu’on analyse l’impact à long terme du sommeil sur la santé et la longévité. Cette étude publiée dans la revue Sleep , a analysé des données concernant le sommeil de plus de 60 000 dormeurs, et elle a mis en évidence que la régularité dans les horaires de sommeil était corrélée à un moindre risque de mort.
Les enquêtés possédant un rythme de sommeil régulier – se couchant et se levant à des horaires similaires chaque jour – endiguaient ainsi le risque de mort prématurée de 20 à 48 %, des morts liées au cancer de 16 à 39 %, et des problèmes cardiaques ou métaboliques de 22 à 57 %.
Cela ne signifie pas pour autant que le reste n’a aucune importance, loin de là. Toutefois, l’étude montre que la durée du sommeil n’est qu’un des facteurs parmi d’autres de l’impact du sommeil sur la santé générale.
« Comme je le dis à mes patients, les horaires de sommeil, et plus particulièrement leur constance, sont aussi importants que le nombre d’heures » explique Jade Wu psychologue et experte du sommeil. « Tout le monde est obnubilé par les huit heures de sommeil, mais si on décale sans cesse ces huit heures, on n’aura pas les bienfaits d’une bonne nuit.
ade Wu remarque également que si les besoins peuvent varier en nombre d’heures, la constance est indispensable pour tous.
« On appelle ça le “jet-lag social” : quand on se réveille à des horaires différents toute la semaine » poursuit Jade Wu, donnant comme exemple le fait de se réveiller à 6 heures du matin en semaine et à 9 heures le week-end. « C’est comme si on changeait de zone horaire toutes les semaines »
Et cela a des conséquences néfastes sur la santé.
« Ce n’est pas seulement mauvais pour votre sommeil, poursuit la spécialiste, mais aussi pour votre métabolisme, votre santé métabolique, cognitive et cardiaque. Donc même si vous faites du sport, que vous mangez bien et que vous dormez huit heures, vous ne profiterez pas de ces bienfaits si vos habitudes de sommeil ne sont pas constantes.»
« Notre sommeil n’aime rien tant que la régularité, et la prévisibilité des évènements qui indique à notre cerveau de ralentir le rythme pour préparer la nuit en fait partie » nous explique Alex Ditriu,
psychiatre spécialiste du sommeil en Californie. « Pour notre sommeil, rien ne vaut une routine régulière de lever et de coucher. Essayez de ne pas trop dormir le week-end. Idéalement pas plus d’une heure supplémentaire qu’en semaine. »
Pour tenir ses résolutions, il convient d’opter pour un rituel associé au sommeil.
« Diminuez les lumières, adoptez une ambiance relaxante, buvez éventuellement une petite tisane : tous ces gestes contribuent à ralentir le rythme en vue de la nuit. Les masques de sommeil ou la méditation peuvent également aider à l’endormissement.»
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